Cannes, festival de la violence ?oui, mais pas celle des films de Tarantino

Ce matin, aprés m'être levé vers  midi, j'allume ma télé et ma premiere image du matin est une image de violence.

Je ne parle pas ici des tortures en Irak dont les médias ont diffusé toute la semaine les differentes images (d'ailleurs, un excellent Arret sur Image etait consacré à cela, ce dimanche), mais des matraquages dont ont été victimes les intermittents.

Cela n'a pas eu lieu n'importe où : à Cannes , ville du sud, plein de joie de vivre et de pognons (du moins en apparence).

Ces images de C.R.S que j'ai vu sur France 3, passant à tabac tout ce qui leur passait sous la main (un journaliste de France 3 a été touché et la direction de la chaîne a porté plainte) m'ont soudain rappellé que nous vivions dans un pays de droite où la contestation sociale n'est plus possible, du moins sans qu'il y ait un recours à la force de la part des autorités.

Je voudrais bien connaitre ces hommes qui passent à tabac des gens qui demandent simplement les moyens de nous faire rêver avec autres choses que de la téléréalité et du divertissement formaté. Peut-être n'ont-ils jamais ressenti d'émotions dans une salle de spectacle, que leur seul bonheur est de regarder les colocataires sur M6 et d'écouter un présentateur mongoloïde du matin sur une radio commerciale.

Je me souviens de notre cher président proclamant le lendemain des régionales qu'il avait entendu le message et promettait plus de politique sociale. Aprés les intermittents, ce sera autour des manifestants contre la réforme de la sécurité sociale d'être envoyé à l'hopital.

Je ne sais pas ce que nous reserve ce beau temps ensoleillé mais j'ai le pressentiment que les prochaines manifestations restent d'être agité.

PS/ nos intermittents sont soutenus par José Bové  mais aussi par Michael Moore .